
Né Erwin Olaf Springveld (1959-), néerlandais. Des études de journalisme, puis un concours en 88 (Chessmen) qui le lance.
Je pourrais parler longuement de son travail assez diversifié et j’y reviendrai ultérieurement avec des clichés témoignant d’autre style. Dans ce post, je préfère privilégier la mise en scène référentielle aux techniques picturales (ouverture souvent unique faisant entrer une lumière extérieure blanche, blafarde presque; mise en place et composition au millimètre, équilibrage des valeurs, estompage des ombres, respect des matières, contrastes de couleurs); et bien évidemment choix des sujets (natures mortes, portraits en pied, scènes religieuses etc.).
La série de natures mortes réalisée en collaboration avec la styliste Tatjana Quax représente un cas ultime de jeu sur le clair-obscur, sur le mise en place, l’effacement des valeurs bouchées ou grillées (trop noires, trop blanches). Tout est mesuré, quantifié, jusqu’au drapé et la position des doigts. Au millimètre. La raison l’emporte, l’analyse prévaut. Là, l’artiste (le photographe) s’efface derrière le modèle à reproduire.
Je dois avouer que j’adore ce type de bel ouvrage. Parce que la référence à l’Histoire de la peinture, et, de manière plus générale, les clins d’oeil à la culture passée me parlent; et parce que le soin extrême apporté à la réalisation de ce jeu force évidemment l’admiration et fait naître un sourire amusé.